La conception d’un système aquaponique peut emprunter des chemins très différents. Concernant le système « truites aquaponiques » avec bassin de 500 litres , le fil conducteur est le biomimétisme frugal.
Définition du « biomimétisme frugal »
Le biomimétisme consiste à copier la nature pour atteindre un objectif ou résoudre un problème. Et une recherche de simplicité et de réduction des coûts donne le caractère frugal à l’ensemble.
Une installation aquaponique conçue par biomimétisme
Il était une fois un lac…
Le lac profond régule sa température en échangeant de la chaleur avec le sol…
Le lac héberge des truites. Elles nagent tranquillement dans une eau claire pour y trouver leur nourriture…
A la sortie du lac, l’eau emprunte des passages torrentueux où elle est fortement oxygénée…
Parfois elle circule sur des portions très plates, avec peu de profondeur, sur un fond sombre , accélérant le réchauffement de l’eau sous l’action du soleil et de l’air chaud, ou bien amplifiant le refroidissement nocturne radiatif et convectif…
Elle s’écoule aussi au travers d’entrelacs de racines ou d’embâcles qui retiennent les particules solides…
L’eau traverse en premier, un secteur géologique calcaire où elle s’enrichit en carbonate de calcium, lequel neutralise une partie du gaz carbonique dissout…
Puis elle traverse un grand plateau métamorphique, fait de micro-diorite, libérant quelques micro-éléments…
Le sol sur micro-diorite est vivant. Ainsi il héberge de nombreuses bactéries dont les populations, en volume et en nature, évoluent au gré des saisons. De plus, des insectes , des vers de compost et des champignons colonisent ce sol…
En surface, des plantes puisent les éléments minéraux dont elles ont besoin. Une couverture permanente du sol favorise le maintien de la biodiversité du sol, notamment lors des épisodes météorologiques extrêmes…
Enfin une résurgence en zone calcaire alimente une rivière dont les zones peu profondes et calmes permettent l’éclosion des œufs de truites arc en ciel…
La dissémination des jeunes truitelles de 4 g permet de coloniser l’amont-aval de la rivière et les lacs attenants.
Des truitelles qui feront bientôt la joie des gourmets!
Bonjour, j’ai une question. j’ai 2 cuves de 250 L et je voulais savoir si je peux en prendre un pour les petites truites et un autre pour les grandes en sachant que je devrait en mettre une plus petite quantité. Je voulais savoir si c’est suffisant ?
Bonjour, c’est possible. La seule conséquence est une limitation dans le nombre de truites élevées et dans la taille maximale. En clair 20 kg par m3 maxi au lieu de 25. Soit max 20 truites portions de 250 g ou 8 truites de 600 g. Difficile au delà de 600 g pièce.
Bonjour Monsieur.
J’avais une petite question, mais avant, Permettez-moi de vous féliciter pour ce site et pour tout ce que vous faites !
Ma question concerne les bacs enterrés.
Il est préconisé, pour un bac de 500l cylindrique, de doubler sa paroie en « massacrant » Un autre bac de même type.
Est-ce une nécessité ou pensez vous que les poussées sol-air sont suffisantes pour se passer de l’achat d’un deuxième contenant ? (Tout ceci pour des problèmes budgétaires !)
Merci beaucoup!
Chaleureusement.
Eric Gendron.
Bonjour, merci pour le retour. Concernant les bacs enterrés, il faut distinguer les bacs circulaires et les bacs cubiques ou rectangulaires.
Pour les bacs circulaires rigides on peut faire l’économie du doublage. Pour preuve T’air eau qui construit des systèmes avec des bacs de 500 litres enterrés sans renfort.
Pour les bacs cubiques ou rectangulaires, tout dépend du galbe des côtés et de la rigidité du plastique. Le type de sol et les modalités d’installation vont également jouer un rôle. Par exemple une cuve IBC ne peut pas être enterrée. Les cuves « récupérateur d’eau Garantia » ont un galbe qui permet de les enterrer sous réserve que la terre soit un peu argileuse et en prenant la précaution de combler le trou , une fois la cuve pleine.
Merci beaucoup pour votre réponse.
Effectivement, T’air eau le fait, mais je pensais que leur conception était plus rigide, vu qu’il utilise des bavs alimentaires.
Je visais effectivement des cuves du type Garantia!
Je suis en montagne, en Ariège plus précisément, donc sol calcaire avec beaucoup de roches et de cailloux. Je pense donc les entourer d’une épaisseur de tissus de sol imputricible de 5mm (le genre de tapis que l’on mets sous les bâches d’étangs).
Merci pour vos précieuses informations.
Très belle journée à vous.
Chaleureusement.
Bonjour Eric,
Je me pose la même question que vous concernant la résistance d’une cuve de 500 litres de jardinerie qui serait donc entièrement enterrée. Avez vous expérimenté ? Quel est votre retour ?
Tout comme vous je pensais que les cuves utilisées pour le système TairEau étaient plus rigides que les cuves de jardineries.
Merci,
Simon
J’aime beaucoup cet article poétique et néanmoins très réaliste !
Bravo à toi et à très bientôt !
Bonjour,
c’est tellement simple et évident en lisant votre article. Chaque principe est minutieusement mis en place en version miniature, tout y est !
Complètement béotien, je commence à appréhender le fragile équilibre qui est nécessaire à la nature.
Par malheur, les hommes ne la respectent pas et voilà qu’elle décline…
Par chance, votre écosystème miniature fonctionne grâce à votre regard et votre soin, les truites ne savent pas la chance qu’elles ont d’être bien traitées, jusqu’au … fumoir ;o)
Bravo et merci pour cette instruction écologique.