Le projet personnel « Truites aquaponiques » est expérimental. il a vocation a être partagé via un blog pour glaner des pistes d’amélioration. Cette recherche porte sur l’économie circulaire dans un environnement urbain en valorisant des déchets de pain  pour produire des truites en aquaponie.

La problématique du projet

1 – La ressource en poissons issus de la pêche diminue. Et la qualité alimentaire des poissons carnivores se détériore du fait de la moindre utilisation de poissons fourrage. La production locale de truites, dans son jardin est-elle possible? Sous quelles conditions?

2 – Les magasins alimentaires et les consommateurs   génèrent des déchets organiques , même si ces derniers tendent à diminuer. Ces déchets sont actuellement compostés. Peut-on imaginer un autre circuit créateur de valeurs, reposant sur une économie circulaire urbaine ? Comment produire des aliments piscicoles avec du pain sec, des carottes et des salades défraîchies ?

La solution étudiée : le projet aquaponique est  dimensionné pour produire 50 kg de truites et 400 kg de légumes par an, sur 60 m2 d’emprise. Avec un dispositif capable de valoriser 5 kg de pain sec et 5 kg de déchets de légumes par semaine via un élevage de vers de farine et de vers de compost pour nourrir 60 truites et  fertiliser 30 m2 de légumes.

Le choix de l’aquaponie

Le schéma de principe de l'aquaponie commun à chaque projet

Un intérêt personnel  pour les poissons, les insectes, les plantes, et plus généralement pour le monde du vivant  et l’envie de travailler sur  le recyclage de déchets alimentaires pour produire de la nourriture m’a orienté vers le défi de « l’entomo-salmoponie » : des déchets de pain pour nourrir des vers de farine, des déchets de légumes pour nourrir des vers de compost, les vers pour alimenter les truites, les déjections des truites pour fertiliser les plantes via les bactéries, et enfin de l’eau propre qui retourne aux truites.

L‘aquaponie, c’est le plus souvent des plantes cultivées hors sol qui se nourrissent grâce aux déjections des poissons. Car le recyclage des déjections des poissons est assuré par des bactéries. De multiples projets, tant sur la forme que sur la taille, valorisent le  principe unique de l’aquaponie.  Avec des truites, genre salmo, on peut parler de salmoponie. Et nourries avec des insectes, voilà « l’entomo-salmoponie »!  La production de truites avec des insectes existe déjà. Reste à l’adapter à l’aquaponie.

Un dimensionnement du projet entre « familial » et « micro entreprise »

Il a donc fallu définir ce que serait le dispositif  « truites aquaponiques » : un élevage de truites arc en ciel produisant 50 kg de poisson par an; 10 m2 de bac de culture sur substrat en graviers et sous une serre; un espace pleine terre sous la serre pour recevoir les déjections solides des poissons et des vers de farine; deux élevages de vers de farine et de vers de compost pour nourrir les truites.   Un schéma infographique   synthétique complété par un pitch de trois minutes   permet  de visualiser le périmètre du projet avec les éléments en entrée et en sortie. La recherche des économies d’énergie ne doivent pas être sous estimées, y compris dans un projet familial. Une fiche signalétique synthétique donne une vision complète et chiffrée du projet

Un blog pour partager les résultats et réflexions autour du projet

Le partage avec des porteurs de projets et des chercheurs est un des objectifs du projet. Le site « truitesaquaponiques.com » a pour but de partager les résultats et analyses afin de corriger les défauts de conception ou de pilotage. Des articles de blog sont consultables via les rubriques du menu. Les commentaires sont les bienvenus et  l’adresse mail est rappelée dans le pied de chaque article (accueil@truitesaquaponiques.com).  Enfin,  les incontournables informations légales permettent entre autres de citer les contributeurs.

Le modèle économique  en question

La rentabilité du projet est mesurable sous deux angles. L’angle familial en comparant les investissements et charges de fonctionnement aux économies réalisées dans l’achat de nourriture. L’angle professionnel en comparant les charges aux recettes liées à la vente des poissons et légumes. Dans les deux cas, la rentabilité est  incertaine compte tenu de la taille et du niveau d’intensification retenu.

Liens avec la responsabilité sociale et environnementale

Le  modèle  économique  du projet « truites aquaponiques » est difficile à équilibrer. Mais le respect de l’environnement, la mise en œuvre d’un économie circulaire,  la sensibilisation à la biologie et à la production de nourriture, les aspects pédagogiques du dispositif, la possibilité de jardiner debout pour des personnes âgées en font un bon support pour des entreprises en réflexion sur leur RSE (Responsabilité sociale et environnementale).

Liens pour en savoir plus

Le projet  est composé de plusieurs éléments : sous une serre  auto-construite, des vers de farine nourrissent les truites. Les déjections des poissons nourrissent les  légumes via les bactéries. Une eau de qualité  circule en permanence entre les bacs et bassins.