L’eau est omniprésente dans une installation d’aquaponie. Sa composition chimique dépend de la ressource. Le fonctionnement aquaponique va en modifier les caractéristiques . Si bien qu’il faudra intervenir pour conserver température, pH, turbidité, oxygénation et autres indicateurs  à un niveau convenable pour le dispositif aquaponique étudié.

Origine de l’eau et composition chimique initiale

L’eau utilisée pour le remplissage et la mise à niveau  des bassins  vient de la nappe du Dogger, puisée à 9 m de profondeur. Elle est  dure, chargée en calcaire et carencée en manganèse. Cette composition initiale sera la base de départ pour l’étude des carences observées sur certains légumes.

Aquaponie et économie d’eau

Le renouvellement d’eau (eau neuve) dépend de la maîtrise des fuites, de la surface évaporante, de la surface du feuillage (évapotranspiration), de la quantité d’aliment distribué et du chargement en poisson. Cet apport d’eau neuve régulière est traduite par le taux d’ouverture (% d’eau neuve/ eau totale). Les systèmes truites aquaponiques se situent entre 1 et 2%. Il n’y a pas de changement d’eau.

Une eau claire

Pour une eau claire, l’eau n’est pas exposée à la lumière directe. Donc peu d’algues. Les filtres très simples éliminent les matières solides en suspension. L’efficacité est bonne, le biofiltre en graviers n’ayant pas été nettoyé au bout de 7 ans de fonctionnement.

Gérer la température de l’eau

Le rafraîchissement de l’eau en été est obtenu par géocooling avec l’eau de la nappe, ou par refroidissement radiatif ou évaporatif. Le réchauffement en hiver est possible par géocooling

Enterrer les bassins d’élevage des truites  permet de réduire les échanges thermiques entre l’eau et l’air (Lecture 2mn  – 16 photos). La construction avec parpaing et bâche permet de réduire les coûts. Mais il convient de bien penser l’organisation spatiale des différents bassins, les niveaux et la taille des tuyaux.

Une eau oxygénée

La pompe à air est un des organes essentiels d’une installation aquaponique. Utilisée avec bulleur ou avec airlift, elle doit couvrir les besoins des poissons, des bactéries et des plantes.

Une eau vive

La circulation de l’eau , entre un et deux bassins par heure est assurée par une pompe à eau. Cette pompe à eau peut être supprimée et remplacée par un airlift en position immergée ou légèrement exhausteur.

Une eau non toxique

La toxicité de l’ammoniac et des nitrites est contrôlée par un cyclage de qualité .
D’autre part, le serpentin en cuivre pour le refroidissement par géocooling n’a pas posé de problème avec les truites arc en ciel. En revanche les ombles de fontaine ont subi une intoxication chronique ayant nécessité la suppression du cuivre dans les bassins.