L’eau est omniprésente dans une installation d’aquaponie. Sa composition chimique dépend de la ressource. Le fonctionnement aquaponique va en modifier les caractéristiques . Si bien qu’il faudra intervenir pour conserver température, pH, turbidité, oxygénation et autres indicateurs  à un niveau convenable pour le dispositif aquaponique étudié.

Origine de l’eau et composition chimique initiale

L’eau utilisée pour le remplissage et la mise à niveau  des bassins  vient de la nappe du Dogger, puisée à 9 m de profondeur. Elle est  dure, chargée en calcaire et carencée en manganèse. Cette composition initiale sera la base de départ pour l’étude des carences observées sur certains légumes.

Aquaponie et économie d’eau : des situations contrastées

L’aquaponie est vantée pour son économie d’eau sans que cette affirmation soit étayée. Dans une perspective de création d’une activité économique, ce point fera pourtant  partie de l’étude d’impact. Le dispositif aquaponique de Luçon permet de poser un diagnostic local sur l’économie d’eau (lecture 3 mn). Les résultats sont contrastés allant d’un accroissement de la consommation  à une économie selon la situation de départ considérée.

Mesurer la turbidité de l’eau dans un petit bassin

L’eau est plus ou moins chargées en matières en suspensions. Pour un particulier, il est coûteux d’engager des analyses  pour caractériser cette turbidité. Or il est possible d’utiliser la technique du disque de secchi pour en évaluer la transparence   et juger de l’effet des filtres et autres systèmes de nettoyage (Lecture 2mn).

Refroidir et réchauffer l’eau par géothermie

Les truites ont besoin d’une eau fraîche, idéalement entre 14 et 18°. Or, en hiver et en été la température de l’air entraine une variation de la température de l’eau bien au delà de ces valeurs cibles. La géothermie est une solution pour refroidir ou réchauffer l’eau, et ainsi  maîtriser les variations de la  température  (Lecture 2mn). Cette même géothermie permet de lutter contre le gel en hiver  dans les bassins aquaponiques (Lecture 1mn). La technique du refroidissement radiatif passif est une voie complémentaire à explorer. La mise en comparaison du comportement thermique de deux systèmes aquaponiques devrait y contribuer.

Creuser un puits à la main pour la géothermie

La géothermie, pour un fonctionnement optimal, nécessite d’utiliser deux puits distants d’au moins 20 mètres. Ne disposant que d’un puits sur le site de Luçon, un second puits a été foré à la main  avec des techniques anciennes, réhabilitées actuellement en Afrique (Lecture 1mn et vidéo 1mn).

Enterrer les bassins pour réguler la température

Enterrer les bassins d’élevage des truites  permet de réduire les échanges thermiques entre l’eau et l’air (Lecture 2mn  – 16 photos). La construction avec parpaing et bâche permet de réduire les coûts. Mais il convient de bien penser l’organisation spatiale des différents bassins, les niveaux et la taille des tuyaux.

Surveiller le niveau d’oxygène dissous dans l’eau

Les truites sont exigeantes vis à vis de la quantité d’oxygène dissous dans l’eau. Des mesures peu onéreuses, avec test chimique  et smartphone,  permettent d’optimiser le système et d’analyser les dysfonctionnements.

Fabriquer un airlift

L’airlift est la solution idéale pour mettre en mouvement de grandes quantités d’eau avec un minimum d’énergie grâce à la pompe à air. Ces mouvements  sont utiles dans une installation d’aquaponie  pour l’oxygénation et la circulation   de l’eau. La construction d’un airlit  est très facile (Lecture 2mn -15 photos – vidéo 49s).

Filtres

De minuscules particules sont en suspensions dans l’eau des bassins. La circulation au travers de filtres permet de la clarifier avant de l’envoyer dans les bacs de culture. Sous réserve d’avoir des bassins autonettoyants.

Liens pour en savoir plus

La qualité de l’eau doit être servie par une circulation de l’eau sans faille. Elle est nécessaire pour une croissance des truites avec un bon état sanitaire. Elle sert également à acheminer les éléments minéraux, dont les nitrates, jusqu’aux plantes cutivées  dans les bacs de culture sous serre. C’est l’élément central du projet global d’aquaponie.