La recherche d’autonomie alimentaire dans l’élevage des truites est davantage dictée par la curiosité et le défi que par un intérêt économique ou écologique. En effet le marché propose aukourd’hui des aliments de qualité à un prix correct, dont la part de protéines et d’huile de poisson ne fait que baisser.

Les vers de farine, les mouches soldat noir, les vers de compost, permettent de transformer des déchets de pain et de légumes.  Cette partie entomologique élargit le périmètre du projet des truites élevées en aquaponie.

Rendement d’un élevage de vers de farine

Le rendement d’un élevage de vers de farine  dépend de plusieurs composantes concernant le nombre d’oeufs viables par femelle, le nombre de femelles, le nombre de nymphes récoltées par jour et le taux de réussite des nymphes. Le travail dans l’élevage consiste à agir pour maximiser chaque composante du rendement. Ce rendement est pour l’instant insuffisant pour envisager un rationnement des truites.

Une enceinte d’élevage chauffée

L’enceinte d’élevage des vers de farine est installée dans la serre pour valoriser les pertes de chaleur au bénéfice des légumes (lecture 2 mn). Construite en dur, elle est fortement isolée et « théoriquement » dimensionnée pour nourrir 60 truites au plus fort des besoins. La ration sera complétée par des vers de compost. Cette enceinte attire de nombreux prédateurs dont souris, musaraignes et mites alimentaires. Ce qui entraîne des adaptations pour cohabiter avec les musaraignes.

Tests pour découvrir le cycle du ténébrion

Préalablement à la construction d’une petite unité de production, un cycle complet d’élevage des ténébrions  a été réalisé dans un vieux congélateur chauffé.   Ce qui constitue des tests pour évaluer la faisabilité de l’élevage des vers de farine (vidéo 1 mn)

Les déchets de pain, nourriture pour les vers de farine

Les déchets de pain doivent être broyés  pour servir de nourriture et de substrat pour l’élevage des vers  (Lecture 1 mn). Un broyeur à végétaux réalise un émiettement correct du pain .

Se protéger des musaraignes

La musaraigne, habituellement considérée comme un allié du jardinier, peut se transformer en redoutable prédateur des vers de farine, une musaraigne pouvant consommer son poids de vers par jour, soit environ 70 vers de farine en fin de cycle. Retour d’expérience sur la maîtrise du  risque « musaraigne ».

Liens pour en savoir plus

L’élevage des vers de farine à l’intérieur de la serre  élargit le périmètre du projet global, incluant la valorisation des déjections des vers et  le recyclage du pain  en aliment pour les  truites. Cela permet également d’utiliser les restes des légumes pour apporter de l’eau aux vers de farine.